
La complémentarité yin et yang
La femme est dans un positionnement d’accompagner l’énergie de l’homme, car c’est par l’énergie de l’homme que la femme s’incarne dans la matière.
C’est par l’énergie de la manifestation yang.
Mais être dans la matière ne suffit pas, c’est là que l’énergie de la femme fait le lien entre la matière et les éthers. L’homme a besoin de la femme pour accéder à sa sensibilité yin.
La relation homme-femme est basée sur les polarités yin et yang en chacun.
Quand le yin et le yang ne sont pas dans un équilibre, cela peut pousser la femme dans sa relation à l’homme, à manifester davantage son yang écrasant ainsi le yin de l’homme qui ne peut l’exprimer. Quand le yin et le yang ne sont pas dans un équilibre cela peut pousser l’homme à asseoir davantage son yang pour se protéger de son yin (de sa sensibilité), et à écraser ainsi le yin de la femme.
Le yin demande une intériorisation, un mouvement non manifesté à l’extérieur.
L’intériorisation de l’individu permet l’accès à sa sensibilité.
Accéder à sa sensibilité
Accéder à sa sensibilité c’est retraverser sa déchirure, retraverser ses blessures, ses souffrances.
Retraverser sa déchirure c’est passer par une phase plus ou moins longue de solitude pour se confronter à ses blessures et les retraverser sans perdre son énergie, sans perdre sa rayonnance.
La femme demande souvent à l’homme d’être à ses côtés pour répondre à ses insécurités. L’homme se sent alors responsable du bien-être de la femme et cette croyance devient une charge à porter qui l’empêche de contacter sa vulnérabilité, sa sensibilité à lui.
Le yang appelle à mettre de l’action à l’extérieur, par besoin de se sécuriser (fuir la souffrance de l’abandon ou du rejet, se maintenir dans la dépendance affective pour ne pas se sentir seul).
Méconnaitre ces mouvements en soi et en l’autre, amène des incompréhensions dans la relation. Percevoir ses mouvements en soi et en l’autre permet de s’ajuster dans la communication.
Ecraser la sensibilité de l’autre (son yin) c’est le prédisposer à fuir la relation, à fuir la communication.
Initier un mouvement n’est pas obligatoirement manifester ce mouvement à l’extérieur. C’est la polarité yin qui induit ce mouvement interne.
La femme est une initiatrice intérieure
Le yin est un mouvement qui réceptionne.
Son mouvement rejoint la sphère de l’intime et de la sexualité.
Par cette réceptivité, la femme donne une orientation de ce mouvement interne, pour l’extérioriser.
Depuis longtemps, la femme a été conditionnée à ne pas se connaitre, à ne pas savoir qui elle est et à suivre le mouvement yang (le désir) de l’homme. Elle croit que l'homme par son mouvement yang a tous les pouvoirs, alors elle agit aussi avec son yang, au détriment de sa polarité yin.
Elle suit l’homme dans ses désirs (son mouvement yang) et se coupe d’une part d’elle-même (son yin).
C'est par le mouvement interne (yin) que la femme développe son identité, qu'elle se sait davantage, qu'elle reconnait sa valeur, qu'elle reconnait son droit d’exister qui ne dépend pas du regard de l’homme posé sur elle.
Elle peut alors recevoir l’homme à la fois psychologiquement, psychiquement mais aussi physiquement dans l’intimité possible, car elle se sent sécure en son Être.
L’énergie yang de l’homme peut alors initier son mouvement selon la direction yin de la femme.
La déchirure
La chute de l'Esprit-âme dans une incarnation engramme dans le corps physique de la femme et de l'homme sa déchirure originelle qui est la souffrance de se séparer d'une unité Source où chaque Esprit-âme était complet, dans une parfaite harmonie, ne connaissant aucun manque, ni besoin, en fusion avec Le Tout.
La 2 ème déchirure, qui suit celle de l’incarnation de l’Être cosmique dans la matière , est vécue par la séparation du bébé garçon et fille, dans la dé-fusion avec sa mère.
Chaque enfant vit cette dé-fusion comme un rappel de la séparation d'avec L'Unité Source. C'est totalement inconscient bien-sûr.
Le bébé in utéro et après sa naissance, reste relié par la mère qui lui assure toute sa sécurité, une sécurité affective, une sécurité de confort matériel (nourriture, chaleur). Le bébé ne sait pas se distancer de sa mère, il fait partie intégrante d’elle-même. Il est fusionné à cette femme.
La quête de la fusion
En grandissant, le bébé garçon et fille est amené à se desidentifier de sa mère pour grandir de plus en plus en autonomie. Cependant la mémoire d’une fusion restant engrammée dans son corps, le bébé une fois adulte recherchera inconsciemment à retrouver cette fusion avec une autre personne, dans le couple.
Le petit garçon, devenu un homme, du fait de la dé-fusion, peut inconsciemment voir la femme comme une mère et non comme une femme. Sa relation avec la femme le maintient alors dans sa souffrance d’enfant. la petite fille, devenue femme peut aussi souffrir de cette fusion-défusion avec sa mère, et être en quête d'une fusion de couple.
La relation de ce couple, téléguidée par la quête de fusion, n'est pas épanouissante car elle repose sur combler un manque. Il sera difficile pour la femme et l'homme de se sentir sécure dans le couple car se créera une dépendance affective à l'autre, de l’insécurité avec tout ce que ça comporte comme comportement souffrant, de la jalousie, du contrôle relationnelle, du chantage affectif etc.
L’équilibre des polarités yin et yang est nécessaire en soi, que l’on soit homme ou femme pour devenir autonome et sécure, respectant son énergie et celle de l'autre, pour s'épanouir autant seul, qu'à 2.
Comment l’homme recontacte son yin ?
En tant que femme, je perçois que la réceptivité yin de la femme, permet d’alchimiser l’énergie de l’homme.
La femme (dans son Essence, son naissance…wouhaa, intéressant de le percevoir ainsi aujourd’hui face au phénomène transgenre qui déferle partout) reconfigure harmonieusement l’énergie de l’homme, à travers sa sensibilité yin de femme, pour que l’homme puisse recontacter son sensible, sa part yin aussi.
La femme est l’épouse de l’homme, pas dans le sens déterminé par la société, comme devenir une entité couple reconnue par une loi institutionnelle, mais dans le sens que l’énergie yin de la femme est le contenant de l’énergie yang de l’homme, pour lui donner une direction. Une énergie non contenue, n’a pas de direction, elle se diffracte.
Alors l’homme par l'initiation de la femme, peut sortir des schémas mécaniques qui le conditionnaient et le conditionnent encore, à croire qu’il détient la responsabilité de l’existence de la femme et aussi croire qu’il est responsable de la sécurité (bien-être) de la femme.
Cette croyance continue d’appesantir l’homme, car coupé de sa part sensible (yin) il ne peut rejoindre la sensibilité de la femme et par le fait contacter sa propre sensibilité. Ce n’est pas porter jugement sur l’homme de l’exprimer ainsi, car dans cette histoire, les femmes se sont faites complices de cette situation, par manque d’identité d’elles-mêmes, par inconscience, par schémas transgénérationnels.
La souffrance de l’homme ne pouvant être perçue par lui-même (car coupé de sa sensibilité), le place dans un positionnement où il abuse de la femme (psychologiquement et sexuellement), ou alors il s’en méfie, la percevant dangereuse et tente de la contrôler.
« Le mal (mâle) est pavé de bonnes intentions » Protéger sa tribu, sa famille, son clan a toujours été la croyance de l’homme, pour perpétuer la race humaine. La femme était alors la dépositaire de cette croyance en procréant des garçons, éduqués dans cette croyance à leur tour.
L' (r)évolution de la femme et de l'homme
Le cycle involutif, d’inconscient collectif, est appelé à évoluer, par des femmes et des hommes qui développent leur éveil à plus de conscience et d’ouverture d’esprit quant à leurs conditions d’Êtres Humains, trop longtemps enfermés dans des personnages et des rôles qui ne correspondent pas à ce qu’ils sont réellement.
Cette évolution passe par la femme. C’est par la propension de la femme à accueillir sa sensibilité, à alchimiser les énergies vers plus d’harmonie, à orienter la direction du yang, la direction de l’homme vers l’harmonie, à aider l’homme à contacter sa partie yin, sa sensibilité, à être des mères qui accompagnent leurs enfants garçons et filles dans leur construction identitaire, que la femme est l’initiatrice du changement dans une relation évolutive homme-femme.
La construction identitaire dans la relation homme-femme
La construction identitaire n’est pas la construction d’un personnage éduqué par des croyances enfermantes, conditionnées par tout un mémoriel émotionnel souffrant, qui le maintient dans la peur et la dévalorisation de lui-même ou dans l’orgueil et la toute puissance.
La construction identitaire repose sur la déconstruction de tout ce qui limite l’humain dans sa réalisation d’Être conscient, créateur, vivant son épanouissement dans le respect de l’épanouissement des autres.
L’évolution dans la relation homme-femme passe par la déconstruction du karma de l’homme, la déconstruction du karma de la femme et la déconstruction du karma du couple.
Aujourd’hui, je peux observer dans l’environnement, comment les forces involutives retardataires tentent en un sursaut de désespoir, comme acculées et ne voulant pas mourir, nourrir encore et encore que ce soit au niveau de la mode, du cinéma, une représentation dépourvue de beauté et d’harmonie de la femme et de l’homme et entretenir une division entre les humains, entre les femmes et les hommes.
La femme aujourd’hui qui se conscientise est sévèrement attaquée par les forces retardataires, qui tentent de parasiter l' homme de son couple et les hommes de son environnement pour tenter d’éteindre le Feu portée par la femme, un Feu de transmutation, un Feu d'alchimisation, un Feu de transformation.
Il est certain que le changement dans une évolution de conscience demande du temps.
Même si je peux entrevoir parmi les femmes trentenaires et quaternaires d’aujourd’hui, une conscience différente, de par leur structure psychique et un Adn différent, il est nécessaire que plusieurs générations à venir poursuivent le changement de paradigme.
Des hommes initiés par ces femmes, encore peu nombreux, commencent cependant à s’ouvrir à leur sensibilité, à leur vulnérabilité pour participer de concert au changement.
Tout changement dans la Conscience demande de faire un premier pas, puis d’avancer avec persévérance, quelles que soient les difficultés du chemin (découragement, pas de reconnaissance de ce travail titanesque par la société, trop emprisonnée encore dans des valeurs économiques et matérielles de survie et de profits égoïques)
Garder la vision d’un monde nouveau, où l’harmonie du yin et du yang se manifeste, par des relations plus conscientes et ajustées vibratoirement, par des relations respectueuses de la beauté et du vivant, commence par soi-même et la femme consciente en est l’initiatrice.
Marielle